Chanson écrite pour une femme
(possible modifications pour un homme)
A QUOI PENSES-TU?(possible modifications pour un homme)
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ce silence des yeux
qui se prolonge en nous,
ces histoires sans
parole qui unissent nos mains,
ce privilège des sens
qui nous unit un temps,
et ce désir
intense de tout savoir de l'autre
qui, à peine formulé,
nous semble déjà vain.
Pourquoi faut-il toujours que le bonheur fébrile
s'exprime du bout des
lèvres, d'un frémissement du cœur,
que revienne sans
cesse cette question lancinante
« à quoi penses-tu »
? qu'aucune réponse ne vient conclure,
si ce n'est ce
trouble, cette fragile émotion,
ce besoin sans
limite d'être chaque fois rassurée.
« A quoi penses-tu
vraiment quand le bonheur s'invite ?
A quoi penses-tu
vraiment quand-il s'absente un temps ?
Le temps d'une valse
lente à quoi penses-tu encore ? »
Quel est ce charme
discret qui émane de toi
et dans un souffle
chuchote « à quoi penses-tu? »
attendant fébrile ces
mots qui caressent.
Quelle tendre
fragilité que ce sentiment là,
quand celui qui aime
vous enchaîne à ses doutes,
que vous lui répondez
« et toi, à quoi penses-tu ? »
Quand je marche dans la ville, quand la campagne m' invite,
que la solitude des
foules me rend libre,
que le souffle du
vent, le soleil sur ma peau,
à l'ombre des grands
arbres, dans la fraîcheur du soir,
me laissent percevoir
une présence diffuse.
je me demande encore «
à quoi, à quoi penses-tu ?»
A quoi penses-tu
vraiment quand le bonheur s'invite ?
A quoi penses-tu
vraiment quand-il s'absente un temps ?
Le temps d'une valse
lente à quoi penses-tu encore ?
Est-ce le verbe aimer
qui se conjugue ainsi?
Est-ce la peur
d'aimer, d'être enfin rassurée,
de savoir si on aime
en concordance des temps
ou si le temps se joue
des tours et des détours.
des chemins incertains
qui dessinent l'amour?
Ce « à quoi
penses-tu ? " combien le prononce ?
Du temps des escarmouches moqueuses,
épées mouchetées,
blessures illusoires
avec caresses et
pansements d'urgence
au temps béni des
« je t'aime » qui foudroient,
on ne savait pas, on
ne voulais pas savoir
que le temps qui
s'écoule était coureur de fond.
« A quoi penses-tu
vraiment quand le bonheur s'invite ? »
A quoi penses-tu
vraiment quand-il s'absente un temps ?
Le temps d'une valse
lente à quoi penses-tu encore ? »
Mais les doutes tôt
ou tard épousent la méfiance,
l'innocence du
début, du « à quoi penses-tu ? »
que le silence étreint
comme un amour blessé,
une peur soudaine d'un
trop grand bonheur
que l'on efface
souvent d'un sourire complice,
se change brutalement
en présence intrusive.
« A quoi penses-tu ? Il n'est plus temps de penser.
Les face-à-face
silencieux ont des airs de combat,
d'incompréhension,
les histoires sous-titrées
ont les défauts des
traducteurs, des interprètes
qui refusent de
s'immiscer dans un tel débat,
qui se demandent sans
rire « à quoi pensent-ils vraiment ? »
A quoi pensez-vous
vraiment quand le bonheur s'invite ?
A quoi pensez-vous
vraiment quand-il s'absente un temps ?
Le temps d'une valse
lente à quoi pensez-vous ?