vendredi 16 août 2019

A QUOI PENSES-TU?

  Chanson écrite pour une femme
  (possible modifications pour un homme)  
                      
A QUOI PENSES-TU?


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Qu'ils sont doux ces instants, face-à-face silencieux,
ce silence des yeux qui se prolonge en nous,
ces histoires sans parole qui unissent nos mains,
ce privilège des sens qui nous unit un temps,
et ce  désir intense de tout savoir de l'autre
qui, à peine formulé, nous semble déjà vain.

Pourquoi faut-il toujours que le bonheur fébrile
s'exprime du bout des lèvres, d'un frémissement du cœur,
que revienne sans cesse cette question lancinante
« à quoi penses-tu » ? qu'aucune réponse ne vient conclure,
si ce n'est ce trouble, cette fragile émotion,
 ce besoin sans limite d'être chaque fois rassurée.


« A quoi penses-tu vraiment quand le bonheur s'invite ?
A quoi penses-tu vraiment quand-il s'absente un temps ?
Le temps d'une valse lente à quoi penses-tu encore ? »


Quel est ce charme discret qui émane de toi
et dans un souffle chuchote « à quoi penses-tu? » 
attendant fébrile ces mots qui caressent.
Quelle tendre fragilité que ce sentiment là, 
quand celui qui aime vous enchaîne à ses doutes,
que vous lui répondez « et toi, à quoi penses-tu ? »

Quand je marche dans la ville, quand la campagne m' invite,
que la solitude des foules me rend libre,
que le souffle du vent, le soleil sur ma peau,
à l'ombre des grands arbres, dans la fraîcheur du soir,
me laissent  percevoir une présence diffuse.
je me demande encore « à quoi, à quoi penses-tu ?» 

A quoi penses-tu vraiment quand le bonheur s'invite ?
A quoi penses-tu vraiment quand-il s'absente un temps ?
Le temps d'une valse lente à quoi penses-tu encore ?


Est-ce le verbe aimer qui se conjugue ainsi?
Est-ce la peur d'aimer, d'être enfin rassurée,
de savoir si on aime en concordance des temps
ou si le temps se joue des tours et des détours.
des chemins incertains qui dessinent l'amour?
Ce « à quoi penses-tu ? " combien le prononce ?

Du temps des escarmouches moqueuses,
épées mouchetées, blessures illusoires
avec caresses et pansements d'urgence
au temps béni des « je t'aime » qui foudroient,
on ne savait pas, on ne voulais pas savoir
que le temps qui s'écoule était coureur de fond.


« A quoi penses-tu vraiment quand le bonheur s'invite ? »
A quoi penses-tu vraiment quand-il s'absente un temps ?
Le temps d'une valse lente à quoi penses-tu encore ? »


Mais les doutes tôt ou tard épousent la méfiance,
l'innocence  du début, du « à quoi penses-tu ? »
que le silence étreint comme un amour blessé, 
une peur soudaine d'un trop grand bonheur
que l'on efface souvent d'un sourire complice,
se change brutalement en présence intrusive. 

« A quoi penses-tu ? Il n'est plus temps de penser.
Les face-à-face silencieux ont des airs de combat,
d'incompréhension, les histoires sous-titrées
ont les défauts des traducteurs, des interprètes
qui refusent de s'immiscer dans un tel débat,
qui se demandent sans rire « à quoi pensent-ils vraiment ? »


A quoi pensez-vous vraiment quand le bonheur s'invite ?
A quoi pensez-vous vraiment quand-il s'absente un temps ?
Le temps d'une valse lente à quoi pensez-vous ?

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