LA DOUCEUR DU MATIN
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Il n'y a de réel que la douceur du présent.
Dans cette douce solitude qu'à deux nous partageons,
Il n'y a de réel que la douceur du présent.
Je te vois effacer d'un sourire les langueurs de la nuit,
Il n'y a de réel que la douceur du présent.
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A
cinq heures du matin, les chants d' oiseaux
ont
les lointaines solitudes d'un coureur de fond.
les
phares des voitures s'agitent, lueurs fragiles,
balafres
incertaines, dans les froidures de l'aube
où
l'ombre des forêts résonne en secret
de
sa lente, douce et sourde agonie.
Dans
ces lumières vacillantes entre jour et nuit,
équilibre
funambule entre silences et bruits
qui
surgissent, se superposent, effaçant lentement
la
mélodie discrète de ta respiration,
tu
te loves tendrement au creux de mon épaule
dans
l'inconscience tranquille d'une présence amie.
Il n'y a de réel que la douceur du présent.
D'un
oiseau en vol la beauté est unique,
la
fixer à jamais est vol manifeste.
L'
instant s'efface mais ne se répète jamais.
Dans cette douce solitude qu'à deux nous partageons,
rien
ne semble vouloir séparer nos deux corps.
Et
cette nudité qui s'offre à peine couverte,
surnage
sans nuage dans les promesses de l'aube.
Seule
mon bras s’ankylose au poids de ta poitrine,
tente
de se mouvoir en évitant l' éveille.
Quel
est ce doux moment, cette attente suspendue
au
cadran de la montre, à ces premiers instants
où
remontant du rêve, tu ne t'ouvres que d'un œil
au
réel qui, sournois, se refuse à toi?
Image
au ralenti, je te vois émerger,
étendre
tes longs bras, esquisse d'un mouvement.
Il n'y a de réel que la douceur du présent.
d'un
oiseau en vol la beauté est unique,
le
fixer à jamais est vol manifeste.
L'
instant s'efface mais ne se répète jamais.
Je te vois effacer d'un sourire les langueurs de la nuit,
et
cet égarement, ce silence qui malgré toi persiste,
m'
émeut, me touche comme le dessin naissant
d'un
premier jour, d'une première rencontre,
de
ce tendre mystère sans cesse renouvelé,
mélodie
invisible, qui nous unit, nous rassure.
Tes
mouvements en devenir déjà s'accélèrent.
Tu
me tournes le dos, tu t'éloignes de moi.
Tu
refermes la porte. Tu m'a déjà quittée.
Une
journée sans toi. L'attente de ton retour
fixe
en moi d'un regard ce doux moment de toi,
mais
le laisse libre pour que dure notre histoire.
Il n'y a de réel que la douceur du présent.
D'un
oiseau en vol la beauté est unique,
la
fixer à jamais est vol manifeste.
L'
instant s'efface mais ne se répète jamais.
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