Quand je t'ai vu



QUAND JE T'AI VUE
chanson pour un homme
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Quand je t'ai vu surgir, à contre-jour du soir,
de l'éclat du soleil embrasant ta tignasse,
chevelure blonde frisée, ondulante, 
j'ai voulu caresser cette aurore boréal.

Mais j''ai eu l' impression étrange, irraisonnée,
que je te connaissais mais qu'il était trop tard
et je me suis enfui emportant avec moi
tous ces foutus échecs et ces ruptures passées?


Qu' étrange est cette attente et ce désir d'aimer,
 cette peur qui fait vivre, recommencer sans fin, 
avec ces coups de bleu, ces infimes bonheurs! 


 j'ai étanché ma soif dans un lieu très branché
comme on mange dans le noir pour goûter les saveurs,
où  le noir remplaçait les visages qui entraient.
Je ne pouvais savoir que je t'y trouverais.
    
On se frôlait parfois, on se touchait souvent,
 l'identification s'avérait hasardeuse.
Une veilleuse pourtant donnait quelques mystères
aux regards qui passaient dans ce champs limité.


Qu' étrange est cette attente et ce désir d'aimer,
 cette peur qui fait vivre, recommencer sans fin, 
avec ces coups de bleu, ces infimes bonheurs!


Quand j'ai vu ton regard, j'ai su qui tu étais
et l'éclat de tes yeux auraient du m'avertir.
Tu n'étais pas du nombre des passants qui passent,
ma main s'était éprise dans ta tignasse blonde.

cette attirance diffuse, emprunt d'un peu d 'humour,
se teintait d'amertume, de douce indifférence.
La  fragile assurance que je lisais en toi 
laissait grandir en moi ce très tendre penchant.


Qu' étrange est cette attente et ce désir d'aimer,
 cette peur qui fait vivre, recommencer sans fin, 
avec ces coups de bleu, ces infimes bonheurs 


En sortant dans la rue, il y eu ce silence
ce très long silence qui ouvre sur l'inconnu,
ces regards échangés et tes yeux dans la nuit
envahissaient l'espace comme un assentiment.

La fraîcheur nocturne nous jeta leur vers l'autre,
la rue était déserte, la porte se refermant, 
 l'entêtante musique disparut dans nos pas, 
dans l'écho qu'ils formaient sur les pavés humides 



Qu' étrange est cette rencontre,et ce désir d'aimer,
qui nous rend si touchant avec nos maladresse
et nos incertitudes qui, par magie, s'effacent.



Nous avons fait des draps un habitat témoin.
Nos corps fantomatiques dansaient dans l'inconscience 
des souvenirs lointains, de nos conquêtes passées.
Une page se tournait, la suivante était blanche.

Et nos corps assagis dans la blancheur du linge,
renouaient le récit d'une nouvelle naissance
Chacun de nous pensait mais n'osait l'exprimer 
et préférait se taire, chérissant cet instant.


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