JE T'AIME, TU SAIS

JE T'AIME TU SAIS
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J'aime cette fragilité, cette pudeur extrême

qui relie tous tes gestes, cette tendresse furtive,

empruntée et discrète, qui refuse au grand jour

de dévoiler sans fard nos sentiments diffus.

Je t'aime pour cela et beaucoup d'autres choses,

ce beau regard d'adulte teinté d'adolescence

qui éclaire notre amour et refuse de perdre

cette fougue juvénile possessive et entière.

Je t'attendrai, tu sais, ne laisse pas l'oiseau

s'enfuir à l'horizon  dans cette immensité 

et, d'un battement d'ailes, oublier le passé.

Je prolongerai le jour, je t'attendrai la nuit.

Je ne te comprends pas mais j'aime ta jeunesse. 

Elle me charme, me fait peur et sans aucune barrière,

se déchaîne, ne s'éveille que dans la solitude,

loin du regard des autres, dans notre jardin secret.

Pourquoi refuses-tu quand ma main cherche la tienne,

que nous marchons ensemble, savourant cet instant,

de la prendre dans la tienne, avec ce naturel

 tranquille et sans nuage qui lie deux destinées ?

Je t'attendrai, tu sais, ne laisse pas l'oiseau

s'enfuir à l'horizon  dans cette immensité 

et, d'un battement d'ailes, oublier le passé.

Je prolongerai le jour, je t'attendrai la nuit.

Pourquoi refuses-tu que nos mains sur la table

saisissent tendrement cet instant de bonheur ?

As-tu honte de moi, as-tu honte de nous ? 

Si nous étions nous même sous le regard des autres!

Pourquoi refuses-tu l'union de nos deux mains

alors que nos regards, se caressent, se parlent ?

Faut-il attendre ainsi que le jour finisse,

que la nuit nous rejoigne pour enfin nous étreindre ?

Je t'attendrai, tu sais, ne laisse pas l'oiseau

s'enfuir à l'horizon  dans cette immensité 

et, d'un battement d'ailes, oublier le passé.

Je prolongerai le jour, je t'attendrai la nuit.