Il y a une femme


 
Il y a une femme


Il y a une femme, des clients qui s'installent,
des tables prises d'assaut. Elle est un peu songeuse.
L'horizon, qui s'étale, s'arrime à ses yeux,
à la brise marine, aux clapotis de l'eau.

Elle grignote silencieuse, les gens tout autour d'elle.
Elle feuillette un bouquin mais son regard se perd
au-delà des voiliers, de leurs mats qui cliquettent.
Nul regret dans ses yeux qui flottent au fil de l'eau.

Il y a une femme, la terrasse d'un café,
le soleil est très haut, orangé et très chaud.

Il y a une femme qui boit un expresso.
Le soleil la réchauffe. Elle est cette virgule
qui ponctue les silences, les rythmes nonchalants,
et frôle la solitude et la foule importune.


Le soleil qui se couche se noie dans ses regards,
les couleurs de son âme, la fraîcheur du mistral.
Il y a cette femme qui tourne sa cuillère,
fait des ronds dans sa tasse et personne ne comprend.

Il y a une femme, la terrasse d'un café,
Le soleil est très haut, orangé et très chaud.

Il y a une femme qui remue sa cuillère.
Et quand le temps marmonne, que le calme s'installe,
elle charme le présent d' infinies variations,
d'une douce solitude qui fredonne le silence.

Il y a une femme entourée de chaises vides,
silencieuse et soyeuse, qui tisse des heures bleues.
Le soleil est très bas, la femme est une virgule,
elle n'a jamais eu peur que la page soit blanche.

Il y a une femme, la terrasse d'un café,
le soleil est très bas, orangé et très rouge

Il y a une femme, le soleil parle bas.
Elle est seule allongée, à peine somnolente,
elle contemple l'horizon, il n'y a plus personne.
un grand calme soudain, un oiseau qui se pose.

Il y a une femme, les murmures du silence
qui bercent et caressent, apaisent et soulagent.
Elle est, silhouette fragile, entourée de ses rêves,
de ce calme qui repose et ne gêne que les autres


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