LA FEMME DU PRÊTRE
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Allongé
sur ton lit, longue silhouette noire,
il
est là, s'insérant dans les mots, les non-dits,
les
murmures qui circulent, au seuil de tes prières,
effleurant
contritions et même mea-culpa.
Il est ce devenir, emblème des fantasmes,
réceptacle
d'une folie très peu œcuménique.
La
rumeur sinueuse fait foi et vérité.
Le
bon prêtre se cache, il vit avec une femme.
L’amour
s’est dévoilé aux couleurs cardinales,
aux
couleurs d’une passion, celle d’un homme d’église.
Tu
t’es parée de rouge, d’un éclat d’interdit,
tu
t’es sentie la femme d’un amour sans autel.
L’indécision
en lui est seconde nature.
Il
reste sans réagir, le cul entre deux ciels.
Une
maille à l’endroit, une vie à l’envers,
il
tisse sur ton corps l’étoffe du célibat.
Les années s’enfuyant, entourée de tes proches,
brisant
les convenances, tu te dévoiles enfin,
confidence
sereine d’un amour accepté,
aux
accents de tendresse et de sincérité.
L’amour
s’est dévoilé aux couleurs cardinales,
aux
couleurs d’une passion, celle d’un homme d’église.
Tu
t’es parée de rouge, d’un éclat d’interdit,
tu
t’es sentie la femme d’un amour sans autel.
Tes
larmes, s'écoulant aux frontières des paupières,
scellent
enfin ton passé, indice à décharge
du
seul crime qui fut tien, perpétré au regard
d’une
foule inconnue, anonyme et aveugle.
Intégrée, acceptée par les tiens, tes amis,
tu
te sens apaisée, couple enfin ordinaire,
la
femme d’un homme, la femme d’un prêtre,
d'
un unique amour, image même de l’amour.
L’amour
s’est dévoilé aux couleurs cardinales,
aux
couleurs d'une passion, celle d’un homme d’église.
Tu
t'es sentie aimée, la femme désormais
d’un
amour sans frontière, aux sereines destinés.
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