LES DELICES D'UN BAIN CHAUD



LES DELICES D'UN BAIN CHAUD

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Quelle est donc cette ivresse qui s'insinue en moi,
ce corps qui se détend des fatigues du jour, 
des contraintes de la vie, des ruptures de la nuit, 
qui plonge lentement dans cette douce léthargie
du balancement de l'eau qui caresse et apaise
dans les somnolences accueillantes d'un bain chaud?

Quelle est cette douce absence qui vous étreint soudain,
quand vos yeux fatigués se ferment à la lumière,
vous emmène sans à coup dans ces contrées lointaines,
dans les mouvances d'un corps qui ne s'appartient plus?
Que le sexe est léger quand il flotte sans destin 
sans raison précisée à la surface de l'eau !

Quelle est cette nonchalance, cet état langoureux,
ce lâcher-prise sournois qui vous laisse pantelant,
vous emmène sans peine, inconscient et ravi,
vers cette zone indicible d'un plaisir souverain.

Qu'il est doux de penser, je vous aime sans raison,
sans objet du délit, quand le sujet distant
vous laisse libre cours aux rêves éthérés
aux désirs mystérieux  qui hantent ces instants
où le corps se décante de ces incertitudes
qui vous rongent un instant, vous laisse même exsangue. 

Qu'il est doux de sentir ce corps blessé, apaisé,
de se vautrer sans fin dans le monde vaporeux
de cette eau savonneuse, effervescence calme,
où voguent les idées sans port d'attache précis
si ce n'est l'ombre aimable d'un plaisir désiré
où passent un peu flou les souvenirs du passé.

Quelle est cette nonchalance, cet état langoureux,
ce lâcher-prise sournois qui vous laisse pantelant,
vous emmène sans peine, inconscient et ravi,
vers cette zone indicible d'un plaisir souverain.

Quel est ce souvenir, ce contour incertain
qui hante le présent, les instants de la vie ?
Quel est ce souvenir qui emprunte au mystère
 la tendresse des caresses et ce désir d 'aimer ?
Quel est ce souvenir, qui même dans son absence,
se nourrit du présent, si discret et diffus ?

Quelle est cette senteur familière qui s'installe,
bienfaisante et sereine, s'approche et s' impose,
cette tendresse qui caresse, s'insinue lentement?
J'ai humé ton parfum, élégant, lancinant,
j'ai cessé de lutter et ta main s'est posée, 
quelques gouttes sur ma peau, une pluie apaisée.

Quelle est cette nonchalance, cet état langoureux,
ce lâcher-prise sournois qui vous laisse pantelant,
vous emmène sans peine, inconscient et ravi,
vers cette zone indicible d'un plaisir souverain.

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