Chanson pour un homme QUAND J'AI OUVERT LA PORTE
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Quand
j'ai ouvert la porte
le
couloir était sombre.
je
n'ai vu qu'un visage
dans
la demi-pénombre,
des
traits à contre-jour
qui
fuyaient la lumière,
la
grisaille d'un couloir.
J'ai
deviné ton ombre,
accroché
ton regard.
Je
t'ai prise par la taille
sans
prononcer un mot.
Ta
bouche contre ma bouche,
j'ai
noyé mes silences.
J'ai
ravalé mes larmes.
Quand
j'ai ouvert la porte,
dans
la demi-pénombre
je
n'ai vu qu'un visage,
la
clarté de tes yeux
et
j'ai fermé les miens
pour
mieux te retrouver.
Quand
j'ai ouvert la porte
je
me suis amarré
à
l'ombre de tes yeux,
de
tes mains qui fuyaient.
Il
n'y avait que toi.
Il
n'y avait que nous.
La
vie a basculé.
Cet
espace minuscule
qu'il
nous fallait franchir,
effaçait
toutes nos peurs,
nous
perdant corps et âme.
Oublié
un instant
la
sagesse des mots,
les
chansons de l'enfance.
Quand
j'ai ouvert la porte,
dans
la demi-pénombre
je
n'ai vu qu'un visage,
la
clarté de tes yeux
et
j'ai fermé les miens
pour
mieux te retrouver.
Quand
j'ai ouvert les bras,
que
de vagues murmures
demandaient
de me taire,
de
me laisser porter,
d'oublier
le passé,
les
rencontres incertaines,
j'ai
fermé les paupières.
Nos langues se sont trouvées,
les
mots ont déserté
la
tristesse des draps,
des
murs délabrés.
J'ai
refermé mes bras.
J'ai
fredonné par cœur
la
valse de l'oubli.
Quand
j'ai ouvert la porte,
dans
la demi-pénombre
je
n'ai vu qu'un visage,
la
clarté de tes yeux
et
j'ai fermé les miens
pour
mieux te retrouver.
Quand
j'ai ouvert la porte
le
soleil était haut.
Je
t'ai même chuchotée
«il
fait beau ce matin.»
Tes
mains se sont perdues
dans
mes cheveux bouclés
ébouriffant
mes mèches.
Et sans rien demander
j'ai
refermé la porte,
j'ai
gardé le silence,
j'ai
gardé la tendresse,
j'ai
gardé cet instant,
j'ai
gardé mes questions,
c'était
bien mieux ainsi.
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