Chanson pour un homme DANS CETTE SOMNOLENCE
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Dans
cette somnolence, cette douce incertitude
de
l'éveil matinal que prolongent les sens,
les
sentiments confus de perceptions diffuses,
d'espaces
recouverts des bruissements nocturnes,
sur
mes paupières closes, quand se dessinent les formes
étranges
et incertaines de rêves irisés,
une
présence suspecte s'approche lentement.
Tu
te loves contre moi dans d'élégants phrasés.
Derrière
les volets clos, les lumières de la ville.
Je
t'aime quand je te quitte, je t'aime à chaque instant
parce
que je sais, peut-être, que le bonheur toujours
n'est
qu' instant répété. Je t'aime autant de fois.
Dans
tes mouvements feutrés, tes tendres manigances
de
voleuse confirmée, tu frôles ma conscience.
Je
remonte les draps, dans ce calme léthargique
des
membres qui sommeillent, de l'esprit qui s'éveille.
Quelques
instants encore et, sans rien formuler,
tu
noies dans tes caresses les prémices du jour.
Tes
mains expertes remontent les espaces du rêve
et
tu réveilles en moi le désir de nos corps.
Derrière
les volets clos, les lumières de la ville.
Je
t'aime quand je te quitte, je t'aime à chaque instant
parce
que je sais, peut-être, que le bonheur toujours
n'est
qu' instant répété. Je t'aime autant de fois.
Dans
l'étrange mi-temps où se croisent nos regards,
les
silences s'étouffent dans le rythme syncopé
de
nos respirations, de nos mains qui frémissent,
je
relève une mèche qui cachait ta tendresse.
Nos
gestes au ralenti, accordons nous du temps.
Remontons
le passé, pour laisser au présent
quelques
traces de nous, ces émotions soudaines
qui
font du passé un souvenir présent.
Derrière
les volets clos, les lumières de la ville.
Je
t'aime quand je te quitte, je t'aime à chaque instant
parce
que je sais, peut-être, que le bonheur toujours
n'est
qu' instant répété. Je t'aime autant de fois.
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