vendredi 16 août 2019

L'ABSENCE


L'ABSENCE
Chanson pour homme 
Tous droit réservés




Ton cœur bat encore dans le froissement des draps,
dans l'empreinte de ta tête laissée sur l' oreiller.
Et dans ce lit trop grand, mon corps s'abandonne
à ce murmure de toi qui, dans le soir, s'absente,
perd la notion du temps, dans cette nuit trop longue,
ces secondes de toi qui parlent en pointillé.

Dans la chambre endormie, des formes familières
et chaque ombre muette semble attendre ta réponse.
Ce n'est pas cette lueur qui traverse la pièce,
ce lampadaire muet qui guette dans la rue,
ces stries cernées d'ombres quand les stores sont baissés
qui pourront effacer ta douloureuse absence.


Seul un mot, lui, demeure. Même s'il est souvenir,
je le vivrai encore, le conjuguerai toujours.
Je t'aime encore tu sais, tout contre ton absence.


Derrière mes paupières closes, ces millions de pixels
ces lumineux moments qui content notre histoire
un instant oubliée, ta main sur la mienne,
avec cette habitude qui en fait tout le prix,
ce moment d'abandon qui, sans même  réfléchir, 
nous unit un moment dans le silence des corps.

Dans cette chambre noire, sur ce grand lit défait,
la blancheur de nos draps, écran de ces instants,
semble vide de tout sens sous-titrant ton absence.
Traduction incertaine, projecteur vacillant,
notre vie n'est plus sûre du tout récent doublage,
notre vie se délite fragile et incertaine.


Seul un mot, lui, demeure. Même s'il est souvenir,
je le vivrai encore, le conjuguerai toujours.
Je t'aime encore tu sais, tout contre ton absence.


Je t'aime dans les formes étranges de la nuit,
les silences de l'absence y sont bien trop présents.
Réceptacle humide de mes longues nuits blanches,
cet unique oreiller, où je pose ma tête,
 n'enserre plus que le vide, l'empreinte du passé,
le souvenir lointain d'une complicité. 

Qui de l'un, qui de l'autre avait prévu la chute. 
Les versions sont diverses mais dans toutes les langues,
quand la rupture est là, les paroles sont trompeuses.
Chacun sur l'écran vide le dit avec ses mots.
Mais qu'importe ceux-ci, l'absence est assassine
effaçant sans regret l'empreinte de notre union?



Seul un mot, lui, demeure. Même s'il est souvenir,
je le vivrai encore, le conjuguerai toujours.
Je t'aime encore tu sais, tout contre ton absence.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire