SENTIMENTS CHUCHOTES
Chanson pour un homme(peut-être modifiée pour une femme)
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Où
es-tu maintenant? penses-tu encore à nous ?
Une
douce clarté chemine dans ma tête.
Tes
mains comme des oiseaux, tes mains contre ma peau,
tes
cheveux frémissant à la naissance du cou.
Je dessine ta nuque qui glisse dans mes nuits,
le
désir s'y invite, ma langue sur ta peau,
et
ce besoin charnel de retrouver ton corps
amarré,
enlacé à la tendresse qui veille.
Je
me suis allongé, j'ai éteint la lumière,
le
silence de l'absence envahissant l'espace.
Est-ce
ta respiration, la mienne, par mimétisme,
qui
rythme cet instant et cette aube naissante?
Le
visage contre la vitre, penses-tu encore à nous
Te
souviens-tu alors de ces mots échangés,
sentiments
chuchotés auxquels nous voulions croire
dans
la douce somnolence de nos corps chavirés?
Le visage sur la vitre, RER dans la brume,
ces
traces sur la glace, saurais-tu faire surgir
ce
papier qui, froissé, gît dans ta mémoire,
ce
numéro hâtif griffonné sans y croire?
Je
me suis allongé, j'ai éteint la lumière,
le
noir s'est fait silence, envahissant l'espace.
Est-ce
ta respiration, la mienne, par mimétisme,
qui
rythme cet instant et cette aube naissante?
Parti
sans laisser trace, sans me laisser ton nom,
te
répètes-tu sans fin qu'il est vain d'appeler,
que
l'histoire se répète, que tu connais déjà
la
suite inéluctable d'une nuit corps à corps?
As-tu envisagé que ces regards absents
qui,
dans le noir, se cachent et se mélangent aux songes,
n'attendent
que le mot qui apaise les impasses,
qu'un
non-dit est très proche d'une porte qui se ferme?
Je
me suis allongé, j'ai éteint la lumière,
le
silence de l'absence envahissant l'espace.
Est-ce
ta respiration, la mienne, par mimétisme,
qui
rythme cet instant et cette aube naissante?
Appelle-moi?
un soir. Laisse-moi espérer
que
cette gêne à partir, sans me laisser ton nom,
n'était
pas lâcheté, que seule un peu de peur
que
suscite l'amour a brisé ton élan.
J'ai encore ce désir insensé et tenace
de
refaire le chemin, affronter ces jardins
devenus
peu aimables quand la nuit les parcourt
et
m' élancer encore pour me perdre avec toi.
Je
me suis allongé, j'ai éteint la lumière,
le
silence de l'absence envahissant l'espace.
Est-ce
ta respiration, la mienne, par mimétisme,
qui
rythme cet instant et cette aube naissante?
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