vendredi 16 août 2019

MAMAN

 MAMAN

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Tes paupières ne sont plus que l'ombre d'un regard,
le frémissement d'un draps qui retombe et s'apaise.
Ton corps repose déjà, coffre capitonné,
dans la lumière fragile de cierges au garde-à-vous.

Tes paupières sont fermées et je me remémore
cet écho silencieux d'un bonheur échappé, 
cette craie qui crisse sur cette enfance lointaine,
esquisse ton visage dans la mémoire du temps.


Je chuchote ton nom mais nul ne me répond
et j'en viens à me dire qu'il est pour moi tout seul
et que le temps passant personne ne s'en souvient
et qu'il sera à moi pour toute éternité.


Il s'efface chaque jour, en silence, sans adieu,
se détache doucement, tendrement et sans bruit.
C'est un imaginaire plus fort que la mémoire
qui me ramène aux contes "il était une fois".

Le bonheur se dépose sur les vitres muettes,
les brumes de l'enfance où les cendres blanchissent
au-delà du savoir, du présent qui s'éloigne.
Ta silhouette s'estompe chaque fois un peu plus.


Je chuchote ton nom mais nul ne me répond
et j'en viens à me dire qu'il est pour moi tout seul
et que le temps passant, personne ne s'en souvient
et qu'il sera à moi pour toute éternité.


Je ne garde de toi qu'un parfum d'autrefois,
feuilles séchées d'un départ qui se répète encore,
les syllabes balbutiées d'une enfance perdue
aux frontières d'un pays qui se cache du temps.

Il me reste de toi que ces photos fixées
sans qu'aucun frémissement ne les ranime jamais.
J'aime encore cette absence, elle me rend ta présence
plus présente encore dans ce silence des jours.


Je chuchote ton nom mais nul ne me répond
et j'en viens à me dire qu'il est pour moi tout seul,
et que le temps passant, personne ne s'en souvient
et qu'il sera à moi pour toute éternité.

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